Vieillissement et fonctions cognitives

Age et vieillissement

L’accroissement de la longévité humaine entraîne deux problèmes : un vieillissement naturel des fonctions cognitives et la survenue plus fréquente de démences. L’avancée en âge s’accompagne d’un déclin naturel de certaines fonctions cognitives. Bien que douloureusement ressenti, ce déclin est généralement peu invalidant. Il devient plus difficile de soutenir longtemps sa concentration ou de répartir son attention sur une conversation à plusieurs personnes. Il est aussi plus laborieux de retrouver les mots appropriés (noms propres ou communs) ou de se repérer dans les lieux. La mémorisation est plus lente et plus ardue, et les souvenirs récents sont retrouvés plus difficilement. Le raisonnement et la compréhension d’un texte sont plus lents.

 

En revanche, le vieillissement n’affecte pratiquement pas les souvenirs personnels anciens, ni les connaissances culturelles, ni les gestes automatiques. Enfin, l’expérience et la sagesse s’améliorent au contraire avec l’âge car les jugements sont plus avisés et les stratégies intellectuelles souvent plus efficaces. En dépit de modifications biochimiques cérébrales, une personne âgée peut maintenir longtemps des capacités cognitives efficaces grâce à la plasticité neuronale qui conserve, remodèle et développe les circuits neuronaux à tout âge.

 

Il faut simplement laisser plus de temps aux seniors et éviter la dispersion de leur concentration. Il apparaît aussi indispensable de conserver des aptitudes intellectuelles de qualité que de se maintenir dans de bonnes conditions physiques. Le vieillissement cognitif ne doit pas être dissocié des autres composantes du vieillissement qui diminuent progressivement l’estime de soi et la motivation, et qui amoindrissent le fond global de stimulations attentionnelles et mnésiques:

  • le vieillissement sensoriel (auditif, visuel…) empêche un recueil correct des informations périphériques,
  • le deuil de sa jeunesse est vécu par le senior comme une perte narcissique qui entraîne un repli psychologique voire une dépression,
  • enfin, l’isolement diminue les occasions de stimulations socio-culturelles. Avec l’âge, les démences deviennent plus fréquentes : 0,5% des seniors de 65 ans et 25% de ceux de 90 ans.

 

Une démence associe une atteinte des fonctions cognitives (principalement la mémoire) et des modifications du comportement (dépression, apathie, agressivité…) : l’ensemble de ces altérations rejaillit sur l’autonomie, le jugement et la personnalité du patient. La plus fréquente des démences du sujet âgé est la maladie d’Alzheimer (700 000 patients en France).

 

Il existe d’autres démences dégénératives (démences fronto-temporales, maladie à corps de Lewy…) ainsi que des démences après des accidents vasculaires répétés. Il est possible d’agir sur les fonctions cognitives à tous les stades de la maladie d’Alzheimer. Au début de la maladie, il s’agit surtout d’une rééducation alors que chez les patients évolués il s’agit davantage de techniques de stimulation cognitive qui sollicitent les capacités préservées et les ressources compensatrices.

Les fonctions cognitives

A côté des fonctions motrices et sensorielles du cerveau, existent des fonctions intellectuelles aussi dénommées fonctions cognitives. Leur rôle est d’acquérir, de stocker et d’utiliser des informations et de mettre en action des comportements adaptés aux contextes de la vie quotidienne. Les principales fonctions cognitives sont la mémoire, le langage, l’attention, les gestes, le raisonnement, la reconnaissance des formes ou de l’espace.

 

La principale plainte cognitive des personnes âgées concerne la mémoire. Celle-ci est aussi au cœur de la plus fréquente des démences, la maladie d’Alzheimer. La mémoire est en effet très fortement sollicitée dans la vie de tous les jours et elle participe également de façon primordiale à d’autres activités telles que le langage, le raisonnement, le calcul mental… La mémoire est organisée en différents systèmes plus ou moins indépendants qui ne sont pas affectés de la même façon par le vieillissement naturel ou la maladie d’Alzheimer. Il ne sert donc à rien de la « muscler » de façon intensive comme un entraînement sportif : apprendre des poésies ne permet pas de mieux retrouver sa chambre. En revanche, il est important de développer des stratégies de mémorisation pour pallier certaines difficultés.

 

Le langage est fortement lié à la mémoire. Pour pouvoir communiquer, c’est-à-dire s’exprimer et comprendre, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, il est en effet nécessaire d’accéder à des connaissances. Il s’agit des règles de grammaire et de toutes les informations sur les mots (significations, synonymes, mots de la même famille, règles relatives à leur emploi, orthographe, prononciation).

 

L’attention joue un rôle considérable dans toutes les activités cognitives. Elle intervient dans la compréhension d’un texte ou d’une conversation, lors du calcul mental ou de la résolution d’un problème. La mémoire et l’attention sont étroitement liées car un manque de concentration engendre de mauvaises performances de mémoire. En effet, il faut porter beaucoup d’attention à une information pour bien s’en souvenir. En outre, l’attention est moins mobilisée si l’intérêt porté à l’information à apprendre est peu important. L’attention est également indispensable lorsque l’on doit réaliser simultanément plusieurs activités. La perception visuelle et auditive joue aussi un rôle important : il faut bien percevoir une information pour pouvoir la reconnaître et la mémoriser.

HappyNeuron Activ' - Expert en stimulation cognitive !

Découvrez HappyNeuron Activ’

En savoir +   Essai gratuit !

Page mise à jour le 30/05/2018